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Rondro R.
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L’Afrique est aujourd’hui considérée comme le continent le plus jeune du monde. Avec plus de ...
Rondro R.
L’Afrique est aujourd’hui considérée comme le continent le plus jeune du monde. Avec plus de la moitié de sa population âgée de moins de 25 ans, l’Afrique constitue un véritable vivrier d’innovations et de talents. Paradoxalement aux taux de croissance relativement élevés qu’enregistrent différents pays du continent, les opportunités d’emploi y restent faibles car les économies locales ont du mal à insérer les 7 à 10 millions de jeunes, en quête d’expériences professionnelles, qui arrivent annuellement sur le marché du travail. Confrontés à cette situation, bon nombre de pays ont décidé d’intégrer l’entreprenariat dans leur stratégie de développement.
Cette initiative se manifeste à travers la mise en place de programmes de soutien à la promotion de l’entreprenariat notamment à l’endroit des jeunes comme celui initié par le gouvernement nigérien avec l’appui du PNUD Niger en 2012 ou encore à travers des fora , tel le forum organisé conjointement par le gouvernement béninois et le Fonds international de développement agricole (FIDA) en 2011 qui a réuni des jeunes de divers horizons pour échanger autour du thème «Jeunes entrepreneurs- moteurs de changement ». Parmi les axes à développer les plus fréquemment proposés, on cite :
- l’amélioration de l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle, notamment à travers des programmes
éducatifs mis au point en partenariat avec le secteur privé en vue de les rendre plus pertinents par rapport aux besoins du marché;
- l’augmentation de la disponibilité de sources de financement consacrées à la création d'entreprises;
- la promotion de l’'utilisation des nouvelles technologies, pouvant devenir d’importants leviers de formation et de soutien aux entrepreneurs du continent ;
- la mise en œuvre de stratégies de coopération telles que les achats groupés, ou les partages d'équipements pour réduire les frais de fonctionnement et aider les jeunes à se lancer dans l’entreprenariat.
En dépit de ces initiatives, dans une grande partie du continent, l’entreprenariat doit faire face à de nombreuses barrières. Un des principaux obstacles demeure la qualité médiocre des infrastructures publiques, généralement peu développées ou défectueuses, qui impacte négativement l’attractivité du continent en termes d’investissement. Par ailleurs, le taux global d'imposition des entreprises reste élevé. En 2013, selon une étude de PwC,le taux moyen d’imposition s'élevait à 52,9 % contre 43,1% au niveau mondial. Cette situation, combinée à la prédominance du secteur informel dans la vie économique des pays, contraint de nombreuses entreprises à fermer au bout de deux ans.
Il ne faut pas pour autant se décourager. A travers la mise en place de politiques publiques mieux coordonnées et mieux adaptées au contexte socio-économique, le continent pourrait utiliser le dynamisme de sa jeunesse pour construire une Afrique plus inclusive.
Rondro Ranaivo
Étudiante en économie
Cette initiative se manifeste à travers la mise en place de programmes de soutien à la promotion de l’entreprenariat notamment à l’endroit des jeunes comme celui initié par le gouvernement nigérien avec l’appui du PNUD Niger en 2012 ou encore à travers des fora , tel le forum organisé conjointement par le gouvernement béninois et le Fonds international de développement agricole (FIDA) en 2011 qui a réuni des jeunes de divers horizons pour échanger autour du thème «Jeunes entrepreneurs- moteurs de changement ». Parmi les axes à développer les plus fréquemment proposés, on cite :
- l’amélioration de l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle, notamment à travers des programmes
éducatifs mis au point en partenariat avec le secteur privé en vue de les rendre plus pertinents par rapport aux besoins du marché;
- l’augmentation de la disponibilité de sources de financement consacrées à la création d'entreprises;
- la promotion de l’'utilisation des nouvelles technologies, pouvant devenir d’importants leviers de formation et de soutien aux entrepreneurs du continent ;
- la mise en œuvre de stratégies de coopération telles que les achats groupés, ou les partages d'équipements pour réduire les frais de fonctionnement et aider les jeunes à se lancer dans l’entreprenariat.
En dépit de ces initiatives, dans une grande partie du continent, l’entreprenariat doit faire face à de nombreuses barrières. Un des principaux obstacles demeure la qualité médiocre des infrastructures publiques, généralement peu développées ou défectueuses, qui impacte négativement l’attractivité du continent en termes d’investissement. Par ailleurs, le taux global d'imposition des entreprises reste élevé. En 2013, selon une étude de PwC,le taux moyen d’imposition s'élevait à 52,9 % contre 43,1% au niveau mondial. Cette situation, combinée à la prédominance du secteur informel dans la vie économique des pays, contraint de nombreuses entreprises à fermer au bout de deux ans.
Il ne faut pas pour autant se décourager. A travers la mise en place de politiques publiques mieux coordonnées et mieux adaptées au contexte socio-économique, le continent pourrait utiliser le dynamisme de sa jeunesse pour construire une Afrique plus inclusive.
Rondro Ranaivo
Étudiante en économie
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Naïma L.
Santé
Je n’ai certainement pas la prétention de présenter des solutions miracles à une ...
Naïma L.
Je n’ai certainement pas la prétention de présenter des solutions miracles à une grande problématique « santé » du continent. Le constat dressé est certes peu encourageant bien que de nombreuses initiatives contribuent à l’amélioration de la santé en Afrique. Le chemin de la guérison s’annonce long et douloureux.
Ce formidable continent peut se vanter de beaucoup de choses, de ses magnifiques paysages, de sa richesse culturelle, de son héritage mondial et multigénérationnel, de sa croissance économique, et de la hausse de son tourisme. Pourtant, la santé reste une vraie préoccupation et freine très fortement son épanouissement. Idiot serait le pays qui estimerait que la santé n’est que secondaire, elle est la clé même de la réussite d’une nation. Une population en bonne santé est une population qui travaille et qui produit des richesses. Une population en bonne santé permet de développer des compétences, et ce n’est qu’à travers le développement humain qu’une nation peut s’élever.
Les solutions sont nombreuses, mais très peu sont applicable en Afrique. Prenons l’exemple de la France, mon pays d’adoption peut bien vanter les mérites de son système de santé puisqu’il est reconnu à l’échelle mondiale. Sur quoi il repose ? La base étant la redistribution des richesses, l’Etat consacre 10% de son PIB au bon fonctionnement et à la pérennisation de son système de santé. Une cotisation sociale est prélevée, et pour les plus pauvres il existe la CMU (Couverture Mutuelle Universelle) qui permet un accès totalement gratuit aux soins. Plusieurs institutions administratives sont garantes de la bonne gérance sanitaire, il existe évidemment le ministère de la santé, les Agences régionales de Santé (ARS), la Haute Autorité de Santé (HAS), les Réseaux régionaux de santé, l’Institut Nationale du Cancer (INCa), la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM), etc. Chacune de ces entités ayant une mission d’intérêt publique et convergeant toutes vers le même but : s’assurer du bon fonctionnement du système de santé.
Alors la solution parait simple, pourquoi ne pas s’inspirer de ce modèle pour obtenir les mêmes résultats en Afrique ?
Il y a plusieurs freins à cette solution, qui en fait n’en est pas réellement une. Tout d’abord, les problématiques de santé en Afrique sont très spécifiques. En effet, il existe une mortalité précoce en raison de certaines infections qui ne sévissent que dans les pays de la sphère sud et pour lesquelles les alternatives thérapeutiques sont rares voire inexistantes. Prenons l’exemple du paludisme, il n’existe aucun vaccin permettant de protéger les populations. Ici, la question des finances n’est pas pertinente. Hormis les problématiques sanitaires liées au climat, les ONG se heurtent également à l’importance des traditions culturelles qui parfois vont à l’inverse des solutions thérapeutiques
proposées. Les croyances restent prédominantes dans de nombreux pays et beaucoup d’Africains préfèrent se tourner vers des « guérisseurs » traditionnels, il devient alors difficile d’instaurer des actions de prévention.
Par ailleurs, la question des moyens (trésorerie, hôpitaux, transports sanitaires, administrations, etc..) est primordiale. Pour obtenir des finances suffisantes, l’Etat doit passer par un système de cotisation ou de prélèvements sociaux. Pour cela, l’administration doit être performante et les systèmes d’information devraient permettre une collecte aisée des données.
A l’impossible nul n’est tenu ? Comment travailler sur des bases de données informatisées alors que les coupures de courant sont le lot quotidien des africains ? Et comment prélever des cotisations sociales alors que beaucoup de salariés n’ont pas de fiche de paye, nombreux sont les employeurs qui versent les rémunérations en espèce. Le marché de l’emploi étant trop peu encadré et formalisé, il devient difficile d’obtenir les données administratives fiables pourtant essentielles.
Dans son communiqué de presse en mai 2013, l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) a tenu à souligner la diminution significative de l’écart entre les pays ayant la meilleure et la pire situation sanitaire. Alors oui, il n’existe pas de système « type » pour l’Afrique car en réalité ce système doit être muable et adapté à chaque pays, à chaque situation, et à chaque problématique. L’efficience et la pérennité d’un modèle de santé Africain n’est pas encore d’actualité cela dit, de nombreuses actions et initiatives illustrent la volonté d’œuvrer vers une meilleure santé. L’Afrique est en train de trouver des solutions africaines à ses problèmes. Le Sénégal a été cité en exemple par l’OMS notamment dans sa lutte contre la tuberculose, le paludisme et le SIDA. Ce pays avait tenté de s’inspirer des modèles étrangers pour forger sa politique de santé, après 10 ans d’échec il s’est finalement recentré sur ses priorités personnelles. Aujourd’hui les objectifs affichés concernent la lutte contre la mortalité prématurée et l’augmentation de l’espérance de vie.
Au Sénégal, l’offre de soins est organisée en structure de type pyramidale à 3 niveaux :
- L’échelon périphérique qui correspond au district sanitaire (offre une solution de proximité
- L’échelon régional qui correspond à la région médicale
- L’échelon central (Hôpitaux universitaires et nationaux)
L’idée de ce découpage est de permettre à la population rurale d’avoir un accès aux soins de première nécessité et d’éviter autant que possible les « déserts médicaux ». Le pays consacre 10% de son PIB aux financements des projets sanitaires. Tout comme en France il existe le Plan cancer, au Sénégal a été mis en place le Plan National de lutte contre le paludisme. Ce plan a permis de réduire la mortalité causée par cette infection, en 3 ans le pays est passé de plus d’1 millions de décès à 174 000. Les programmes nationaux doivent être une réponse aux principales causes de décès prématurés. Chaque Plan de santé permet d’adapter et personnaliser un système de santé. L’exemple du Sénégal est fabuleux et illustre les possibilités et les ressources de l’Afrique.
Pour s’assurer de la mise en œuvre effective des programmes de santé, les tutelles administratives sont indispensables. Elles permettent de mesurer l’atteinte des objectifs fixés par le Plan de santé et sanctionner les acteurs qui les ignorent. Un système de santé ne devient efficient que lorsque l’ensemble des acteurs sont réunis et permettent ainsi de créer une synergie suffisante à l’atteinte des buts fixés. Alors oui, les solutions doivent être africaines mais leurs réussites nécessitent une solide organisation administrative.
NAÏMA LAHFAIRI
Franco-marocaine
Juriste, spécialiste de la santé.

Ibrahim Baderi S.
entreprenariat
La compréhension que nous avons de l’entrepreneuriat doit beaucoup à l’économiste Joseph Schu...
Ibrahim Baderi S.
La compréhension que nous avons de l’entrepreneuriat doit beaucoup à l’économiste Joseph Schumpeter ainsi qu’à l’école autrichienne. Selon Schumpeter, un entrepreneur est une personne qui veut et qui est capable de transformer une idée ou une invention en une innovation réussie. L’entrepreneuriat conduit à une « destruction créatrice » dans les marchés et les secteurs de l’économie parce que de nouveaux produits et modèles économiques arrivent et remplacent les anciens. Ainsi, la destruction créatrice est à l’origine du dynamisme industriel et de la croissance à long terme.
Pour Frank Knight et Peter Drucker, l’entrepreneuriat consiste à prendre des risques. L’entrepreneur est une personne qui est prête à mettre en jeu sa carrière et sa sécurité financière pour mettre en œuvre une idée, à mettre son temps et son capital dans une entreprise risquée. Une autre définition de l’entrepreneuriat décrit le processus de découverte, d’évaluation et d’exploitation d’occasions. Ainsi un entrepreneur peut être défini comme « quelqu’un qui agit non en fonction des ressources qu’il contrôle actuellement, mais qui poursuit inlassablement une occasion ». Cette réflexion est menée dans le but de démystifié le monde de l’entrepreneur aux yeux des jeunes africains.
Pour mener à bien un projet d’entreprenariat il faut :
- Un leader, l’entrepreneur, qui est la force motrice à l’origine des faits économiques.
- Dans l’esprit de cet entrepreneur il y a une vision de l’avenir qui est préférable à celle de l’état présent.
- Tout au long d’un processus partiellement conscientisé d’intuitions et de perspicacité qui trouvent leurs racines dans l’expérience, l’entrepreneur développe une vision ainsi qu’une stratégie afin de la mettre en pratique
- Cette vision est mise en œuvre rapidement et avec enthousiasme par l’entrepreneur. Le travail réalisé peut procurer le sentiment de vivre pleinement ou la satisfaction de rendre service à la société.
En Afrique le premier frein à l’entreprenariat est notre peur viscérale de tout ce qui est risque, tout ce qui est incertain… Je dis souvent à mes amis que la sécurité financière n’est pas une fin en soi. En général un jeune entrepreneur ne gagne pas plus de 1000 euros mensuel dans les premiers mois de la création d’entreprise. Néanmoins il a un superpouvoir que les salariés les mieux rémunérés n’ont pas : il a le pouvoir de faire valoir ses idées et de les transformer en action. J’ai envie de donner l’exemple des grandes familles d’industriels américains (Carnegie, Dupont, Ford…). Ils ont commencé tout en bas de la chaine, mais à force de travail, de confiance en soi et de persévérance, admirer leur réussite actuelle.
N’ayons pas peur du ridicule, chaque idée est bonne à exploiter si elle est formulée de manière adéquate et professionnelle. N’écouter pas ceux qui vous disent que vos idées ne sont pas bonnes ou trop en avance sur votre temps. Si l’Afrique se porte si mal c’est justement parce que nos anciens, quoique très brillant, ne sont jamais allés au bout de leurs idées. Alors il serait judicieux de ne pas faire les mêmes erreurs. Dans l’histoire humaine tout est question d’entreprenariat, l’homo erectus à découvert le feu afin d’améliorer ses condition de vie...
Il devient alors impératif de s’imprégner de quelques notions de culture entrepreneuriale. Mon apport dans ce sens se fera à travers 3 axes :
- Qu’est-ce qu’un business plan?
- Le crowdfunding ou financement participatif
- Les fablab outils de développement
Souleymane Ibrahim Baderi
Etudiant en Génie Mécanique (productique et aéronautique)
Pour Frank Knight et Peter Drucker, l’entrepreneuriat consiste à prendre des risques. L’entrepreneur est une personne qui est prête à mettre en jeu sa carrière et sa sécurité financière pour mettre en œuvre une idée, à mettre son temps et son capital dans une entreprise risquée. Une autre définition de l’entrepreneuriat décrit le processus de découverte, d’évaluation et d’exploitation d’occasions. Ainsi un entrepreneur peut être défini comme « quelqu’un qui agit non en fonction des ressources qu’il contrôle actuellement, mais qui poursuit inlassablement une occasion ». Cette réflexion est menée dans le but de démystifié le monde de l’entrepreneur aux yeux des jeunes africains.
Pour mener à bien un projet d’entreprenariat il faut :
- Un leader, l’entrepreneur, qui est la force motrice à l’origine des faits économiques.
- Dans l’esprit de cet entrepreneur il y a une vision de l’avenir qui est préférable à celle de l’état présent.
- Tout au long d’un processus partiellement conscientisé d’intuitions et de perspicacité qui trouvent leurs racines dans l’expérience, l’entrepreneur développe une vision ainsi qu’une stratégie afin de la mettre en pratique
- Cette vision est mise en œuvre rapidement et avec enthousiasme par l’entrepreneur. Le travail réalisé peut procurer le sentiment de vivre pleinement ou la satisfaction de rendre service à la société.
En Afrique le premier frein à l’entreprenariat est notre peur viscérale de tout ce qui est risque, tout ce qui est incertain… Je dis souvent à mes amis que la sécurité financière n’est pas une fin en soi. En général un jeune entrepreneur ne gagne pas plus de 1000 euros mensuel dans les premiers mois de la création d’entreprise. Néanmoins il a un superpouvoir que les salariés les mieux rémunérés n’ont pas : il a le pouvoir de faire valoir ses idées et de les transformer en action. J’ai envie de donner l’exemple des grandes familles d’industriels américains (Carnegie, Dupont, Ford…). Ils ont commencé tout en bas de la chaine, mais à force de travail, de confiance en soi et de persévérance, admirer leur réussite actuelle.
N’ayons pas peur du ridicule, chaque idée est bonne à exploiter si elle est formulée de manière adéquate et professionnelle. N’écouter pas ceux qui vous disent que vos idées ne sont pas bonnes ou trop en avance sur votre temps. Si l’Afrique se porte si mal c’est justement parce que nos anciens, quoique très brillant, ne sont jamais allés au bout de leurs idées. Alors il serait judicieux de ne pas faire les mêmes erreurs. Dans l’histoire humaine tout est question d’entreprenariat, l’homo erectus à découvert le feu afin d’améliorer ses condition de vie...
Il devient alors impératif de s’imprégner de quelques notions de culture entrepreneuriale. Mon apport dans ce sens se fera à travers 3 axes :
- Qu’est-ce qu’un business plan?
- Le crowdfunding ou financement participatif
- Les fablab outils de développement
Souleymane Ibrahim Baderi
Etudiant en Génie Mécanique (productique et aéronautique)

Samaria 227
Sante
En 1977, lors de la trentième Assemblée mondiale de la santé, les gouvernements des pays du Sud s...
Samaria 227
En 1977, lors de la trentième Assemblée mondiale de la santé, les gouvernements des pays du Sud se fixent un objectif commun : la santé pour tous en l’an 2000. Une année plus tard, la Conférence internationale d’Alma Ata décrète les soins de santé primaire comme étant le concept le mieux adapté pour atteindre cet objectif.
Durant les années 80, le contexte économique des pays africains ne favorise toujours pas la mise en place de politiques nationales de Santé Publique. La chute des cours des matières premières à l’exportation, la crise de la dette et la hausse importante des taux d’emprunts et d’intérêts font que le continent ne fait plus face à ses échéances : c’est l’arrivée des Plans d’Ajustement Structurel. Les politiques nationales africaines sont alors pilotées à distance et décidées par des experts imposant austérité budgétaire et réduction des secteurs non productifs comme la santé ou l’éducation.
La gratuité des soins censée être financée par les États est mise à mal et conduit au délabrement des structures de soins publiques. C’est dans ce contexte que la réflexion sur le financement de la santé conduit à proposer, en 1987, le principe de recouvrement de ses coûts par les usagers, connu sous le nom d’Initiative de Bamako (IB). Malgré les progrès constatés sur le continent africains (une croissance de 5% et un taux d'inflation inférieur à 10% entre 2000 et 2005) la situation n'est pas rose et il reste beaucoup de travail à faire. Comment décoder cette absence de connexion entre les volontés affichées et l’amélioration du bien-être physique et mental des africains ?
Il s’agit donc de s’interroger sur les raisons de ce qui semble être une incapacité collective à mettre en place des plans d’action efficaces sur ce continent. Ce plan d’action devrait se pencher sur deux hypothèses : premièrement, s’attaquer aux inégalités d’accès aux soins. Autrement dit, désenclaver les zones rurales. Et deuxièmement réfléchir sur les politiques de rétention du personnel vu que la fuite des compétences constitue une vraie hémorragie pour le secteur sanitaire africain.
Samaria 227
Etat d'esprit,
ONG
lire la suite
Durant les années 80, le contexte économique des pays africains ne favorise toujours pas la mise en place de politiques nationales de Santé Publique. La chute des cours des matières premières à l’exportation, la crise de la dette et la hausse importante des taux d’emprunts et d’intérêts font que le continent ne fait plus face à ses échéances : c’est l’arrivée des Plans d’Ajustement Structurel. Les politiques nationales africaines sont alors pilotées à distance et décidées par des experts imposant austérité budgétaire et réduction des secteurs non productifs comme la santé ou l’éducation.
La gratuité des soins censée être financée par les États est mise à mal et conduit au délabrement des structures de soins publiques. C’est dans ce contexte que la réflexion sur le financement de la santé conduit à proposer, en 1987, le principe de recouvrement de ses coûts par les usagers, connu sous le nom d’Initiative de Bamako (IB). Malgré les progrès constatés sur le continent africains (une croissance de 5% et un taux d'inflation inférieur à 10% entre 2000 et 2005) la situation n'est pas rose et il reste beaucoup de travail à faire. Comment décoder cette absence de connexion entre les volontés affichées et l’amélioration du bien-être physique et mental des africains ?
Il s’agit donc de s’interroger sur les raisons de ce qui semble être une incapacité collective à mettre en place des plans d’action efficaces sur ce continent. Ce plan d’action devrait se pencher sur deux hypothèses : premièrement, s’attaquer aux inégalités d’accès aux soins. Autrement dit, désenclaver les zones rurales. Et deuxièmement réfléchir sur les politiques de rétention du personnel vu que la fuite des compétences constitue une vraie hémorragie pour le secteur sanitaire africain.
Samaria 227
Etat d'esprit,
ONG
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Anissa M
Sante
Je suis une étudiante en pharmacie et je suis vraiment intéressée par le développement d...
Anissa M
Je suis une étudiante en pharmacie et je suis vraiment intéressée par le développement de la santé en Afrique. J'ai fais plusieurs stages notamment en Angleterre, au Canada et au Niger donc j'ai pu comparer les différents systèmes. La première différence c'est la présence du pharmacien en tout temps qui n'est pas toujours obligatoire dans certains d'Afrique.Les conseils que l'on donne aux patients également doivent être plus clairs parce le patient s'en va juste comme ça sans vraiment savoir les effets indésirables que le médicament pourrait causer ou même certains symptômes qui pourraient être très dangereux si une aide médicale n'est pas recherchée.
Je suis d'accord que quelque fois les gens sont pressés mais il faut au moins leur demander s'ils ont du temps pour qu'on puisse leur parler. Le but principal n'est pas de juste vendre le médicament, il faut que le patient comprenne pourquoi il doit le prendre, ce qui pourrait arriver s'il en prend trop ou s'il oublie d'en prendre surtout pour les maladies comme le diabète, l'hypertension etc... J'ai aussi parler avec les techniciens en leur disant qu'il faut aussi respecter la confidentialité du patient.
Certains patients ne peuvent pas parler de tout ce qui les tracasse devant les autres donc emménager une petite salle a l'abris des regards les mettrait a l'aise pour parler de tout sujet parce qu'il est important de savoir si le patient prend d'autres médicaments qui pourrait interagir avec les nouveaux ou s'il a d'autres maladies. Il est aussi très important de sensibiliser les gens a aller mesurer leur tension artérielle ou leur taux de glycémie pour qu'ils puissent contrôler leur alimentation ou pour qu'ils soient au courant au cas ou ils développent la maladie. Je trouve qu'en Afrique, les gens se rendent souvent compte de leur maladie trop tard donc en sensibilisant les populations a plus se soucier de leur santé, il y'aurait une réduction du taux de mortali té et une meilleure qualité de vie.
Ça pourrait être un nouveau service que les pharmacies offrirait a des prix moindres ou gratuitement. Concernant les populations rurales qui ne disposent pas de pharmacies, on pourrait créer un organisme de volontariat qui recruterait des volontaires qui se rendront dans les villages pour faire des analyses simples dans le but d'avoir une idée de la santé globale des populations.Les gens ne sont également pas conseillés d'arrêter de fumer alors qu'en Occident ils font de leur mieux pour discuter avec le patient et savoir ce qui le motive a fumer ou pas et ensemble le patient et le pharmacien cherchent des méthodes pour y mettre fin. En conclusion, je crois qu'il faut sensibiliser les patients a être présent dans les décisions qu'ils prennent et a se soucier plus tôt de l'impact que leur alimentation peut avoir sur leur futur.
Je sais que ces idées seront très difficiles a incorporer parce que ce n'est pas une seule succursale qu'il faut changer mais tout un système. Toutefois, rien n'est impossible l'Afrique a vraiment besoin de changement! Merci.
Anissa Madougou,
Nigérienne,
Étudiante en Pharmacie.